L’autre jour, je plaisantais avec une collègue en disant que lorsqu'on devient auteur, on devient maniaco-dépressif par la même occasion. C’est pour rire, bien sûr, mais suis-je si loin de la réalité ?
C’est vrai, quand on se lance, qu’on publie son premier roman (ou tous les suivants, d’ailleurs), on a peur. Peur de quoi, me demandez-vous peut-être ? Si vous vous posez cette question, c’est que vous n’êtes pas auteur… 😉
En effet, les auteurs se mettent « à nu » lorsqu’ils publient une nouvelle histoire. Parce que cette fois, ça devient concret, ce nouveau roman va être lu par des inconnus, des anonymes. D’où une multitudes de questions : vont-ils l’acheter ? Le lire ? L’aimer ? Le détester ?
Les jours de sortie sont source de stress. Vraiment. C’est épuisant. Après coup, on est totalement vidés.
Il y a ensuite les ventes. Elles ne sont pas toujours régulières. Parfois, d’un roman à l’autre il y a une grande différence. Et dans ce cas, c’est reparti : pourquoi celui-là ne marche-t-il pas autant que le précédent ? Qu’est-ce qui ne plaît pas ? La couverture est-elle attractive ? Les lecteurs se lassent-ils de mes romans ?
Et puis, enfin, il y a les commentaires. Et là, c’est le drame parfois.😭
Parce que oui, il y a les commentaires super positifs, les 4 ou 5 étoiles, les coups de cœur (c’est à ce moment précis qu’on est euphorique, qu’on saute partout 🥳), mais il y a aussi parfois les 1 étoile. Et alors là, clairement, on s’effondre. On y a mis tellement de cœur, de temps, d’énergie, d’espoir, dans ce roman. Et tout est balayé en une seconde. Du coup, on se met à douter, encore. Est-ce qu’on doit continuer ? À quoi cela sert-il ?
Certes, il en faut pour tous les goûts (moi aussi, il y a des romans que je n’ai pas aimés) mais on ne va pas se mentir, certains sont des commentaires volontairement méchants, pour faire du mal à l’auteur. Il y a aussi les lecteurs qui ne mettent que de mauvais commentaires. À croire qu’ils n’aiment aucun des livres qu’ils lisent…
En bref...
Eh oui, en devenant auteur, il faut se préparer à affronter tout ça ! Ce n’est pas toujours facile et le doute est omniprésent, mais il faut avant tout se focaliser sur les choses positives : les belles rencontres (avec les collègues ou les lecteurs), les encouragements, les commentaires positifs (c’est à ce moment que je glisse un remerciement à tous les lecteurs qui laissent un commentaire post lecture 😍), l’attente du prochain roman par les « fans », et puis (et surtout, je dirais) le plaisir que l’on ressent en écrivant.
Il y a tellement de belles choses sur lesquelles se concentrer. Pourquoi s’en priver ?
Merci pour vos réponses, mesdames. C'est chouette d'avoir l'avis d'une (grande) lectrice et celui d'une auteure ;-) Merci à vous deux.
Très bonne remarque. Je pense qu'elle touche toutes les professions artistiques, se " mettre à nu" fait partie du métier, parce qu'on offre un petit (ou gros) bout de nous dans nos écrits :)
Pour les retours et ventes, pourquoi un livre marche mieux que les autres, ça, c'est un vrai mystère :D...
Et il faut effectivement se concentrer sur les belles choses pour continuer à avancer et à prendre du plaisir à écrire (même si c'est plus facile à dire qu'à faire ;)
oula, je trouve ça fascinant de voir et lire ton ressenti ! Moi qui ne suis pas auteure, je ne peux pas me mettre à ta place mais...
je fais partie de ces fans qui attendent 😉
je pense qu'effectivement en tant qu'auteur, vous avez (les auteurs) cette sensibilité accrue et cette capacité à la véhiculer. C'est d'ailleurs ce qui ressort dans les romans. Cette sensibilité qui nous transporte.
Bisous ma belle et merci pour ces sujets 😊